Commune du Commerce équitable

Durbuy, commune du commerce équitable

 

 

Durbuy est une des communes équitables reconnue par Fair Trade Belgium.

 

Pour mener ce projet, il existe un comité de pilotage local

Cela vous dirait d’en faire partie ?

 

Envoyez-nous vos motivations par mail à adl@durbuy.be !


Novembre 2013. L’Echevine de l’Economie, Véronique Balthazard, reçoit, au nom de la Ville de Durbuy, le titre honorifique de "commune du commerce équitable".


Commerce équitable


Qu'entend-on par "Commerce Équitable" ?

Le commerce équitable est un système d’échange qui a pour but l’obtention d’une meilleure équité dans les relations commerciales. Il contribue au développement local, au respect des conditions de travail décentes et des relations commerciales plus justes pour les petits producteurs, ainsi que des produits de meilleure qualité pour les consommateurs.

 

C’est une réponse aux injustices du commerce qui, souvent, dans un modèle économique capitaliste basé sur le profit, discrimine les producteurs les plus faibles.

 


Comment en est-on arrivé là ?

Les origines


Dès les années 1940, aux Etats-Unis, une première forme de commerce équitable est créée. Les associations Ten Thousand Village et SERRV commencent des échanges commerciaux avec les communautés pauvres des pays du Sud. En Europe, Oxfam est la première organisation de commerce alternatif. Elle commence, en 1964, à commercialiser en Grande-Bretagne des produits fabriqués par des réfugiés chinois. Simultanément, d’autres initiatives se développent dans plusieurs pays.

 

C’est lors de la première Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, en 1964, que l’idée « Trade not aid ! » (« Du commerce, pas de l’aide ») donne naissance au commerce équitable.

 

Ce slogan est la ligne de conduite des différentes associations qui vont mettre en place un autre type de commerce, rompant avec la méthode d’assistance classique. Solidaire avec les producteurs défavorisés, en créant des conditions de commercialisation favorables aux producteurs afin qu’ils puissent subvenir aux besoins de leurs familles et mettre en œuvre des projets de développement local.

 

En 1964, l’adaptation du modèle d’Oxford Committee for Famine Relief (actif en Grande-Bretagne depuis 22 ans) voit le jour en Belgique avec la création d’Oxfam.

Cinq ans plus tard, la première boutique Oxfam ouvre ses portes à Bruxelles. Le but est de récolter des fonds par la vente d’articles-cadeaux. Mais il faut attendre 1971 pour voir s’implanter le premier magasin de commerce équitable à proprement dit.

 

Du côté français, lors de la même année, la misère du Bengladesh est répercutée par les médias. L’Abbé Pierre, comme beaucoup de ses compatriotes, a été touché par le sort des bengladeschis. C’est alors qu’il eut l’idée de les aider en achetant des produits de leur artisanat. Un réseau d’échange est mis en place et c’est ainsi que la première pierre des magasins " artisans du monde " est posée.

 

Les années 80 : concrétisation du mouvement et expansions des magasins

 

En 1981 que la Fédération Artisans du Monde est créée. Elle regroupe des associations locales Artisans du Monde ainsi que des membres relais et a pour but la centralisation des moyens, l’animation et le développement du réseau Artisans du Monde (via, par exemple, des campagnes d’information et de sensibilisation au commerce équitable). Le nombre d’associations Artisans du monde triple en l’espace de 10 ans !

Par ailleurs, dans le monde, des organisations de commerce équitable du Sud et du Nord (producteurs, distributeurs, promoteurs) se regroupent pour la première fois au sein d’une seul et même association : l’IFAT (« Association For Alternative Trade » qui deviendra « International Fair Trade Association » en 2004 et qui est désormais « World Fair Trade Organization » depuis 2008).

Le premier label de commerce équitable verra le jour aux Pays-Bas en 1988 avec la création de l’association Max Havelaar.

 

Naissance de la filière certifiée

 

Avec la venue Max Havelaar France, début des années 1990, on assiste à la multiplication des acteurs du commerce équitable. Les produits labélisés sont désormais disponibles dans les grandes surfaces françaises, des structures européennes de commerce équitable sont créées. Elles permettent la mise en commun de moyens et l’organisation d’événements de portée plus importante. En 1997, les principaux acteurs français se regroupent au sein de la Plate-Forme pour le Commerce Équitable (PFCE).

La notoriété du commerce équitable s’améliore : de nouveaux acteurs apparaissent, les produits portant le logo Max Havelaar occupent des positions non négligeables dans les ventes de quelques produits (principalement le café et le thé) et, enfin, les campagnes de sensibilisation et de pression portent leurs fruits, les organisations du commerce équitable sont sollicitées pour travailler avec de nouveaux partenaires.

 

Max Havelaar : la controverse

 

Un débat autour des acteurs de cette nouvelle forme de production et de distribution s’est ouvert. Des questions émergent : le commerce équitable n’est il pas, au final, qu’une grande opération de marketing ? Quel est vraiment l’apport aux petits producteurs ?

Il n’y a pas de raison que ce commerce échappe à la mondialisation des échanges économiques que nous connaissons depuis quelques années. Le dilemme est là : Max Havelaar s’est laissé tenter progressivement par une commercialisation à outrance de ses produits et à commencé à être attiré par les profits dégagés. Il a, en quelques sortes, vendu son âme au diable car, de ce fait, un respect du cahier des charges de base ( un salaire juste pour les petits producteurs) a disparu.

 

Par ailleurs, des organisations comme les coopératives Malongo, Café Chorti ou Ethiquable sont restés attachés à des valeurs de respect humain. Ils défendent les valeurs de l’agriculture paysanne.

Dès lors, on peut apprécier des produits étiquetés Fairtrade en grandes surfaces mais, il faut accepter qu’ils n’ont peut-être plus les valeurs de base du commerce équitable.

La Ville de Durbuy est consciente de cette orientation et veut soutenir clairement des actes en faveur de l’agriculture paysanne.

 

Quoi qu’il en soit, cette dernière décennie, le commerce équitable n’a pas cessé de se développer, tant dans ses dimensions commerciales, qu’éducatives et politiques.


Pourquoi Durbuy est devenue la 11e commune du commerce équitable ?

C’est en 2000, dans une petite commune d’Angleterre, que naît le concept de « commune du commerce équitable » (ou Fair Trade town en anglais). En Belgique, ce titre décerné par Max Havelaar, Oxfam Magasin du monde et Miel Maya récompense les communes engagées dans un programme de sensibilisation au commerce équitable et de soutien à la consommation de ces produits.

 

La commune de Durbuy y a adhéré en 2012

 

Les partenaires institutionnels

 

Lancé en 1988 aux Pays-Bas pour délivrer les producteurs du sud de leur dépendance aux prix du marché et aux intermédiaires, Max Havelaar a été le premier label de commerce équitable d’envergure internationale.

Aujourd’hui, près de 1 millions de producteurs en bénéficient dans une soixantaine de pays.

 

Miel Maya Honing ASBL, quant à elle, est une organisation non gouvernementale (ONG) agréée. Elle est active au Nord et au Sud. Au Sud, ses activités consistent en l’appui à des organisations apicoles du Mexique, d’Amérique Centrale et d’Afrique sous la forme de projets de développement. Au Nord, elle sensibilise la population belge au commerce équitable du miel.

 

Oxfam-Magasin du Monde mène des campagnes de sensibilisation et commercialise dans ses magasins des produits du commerce équitable ainsi que des vêtements de seconde main.

 

Pour plus d’informations sur les communes participantes : www.cdce.be

 

Pourquoi Durbuy est devenue une commune du commerce équitable ?

 

C’est en 2011 qu’un habitant de la commune de Durbuy suggère l’idée de cette démarche aux autorités locales. L’idée fait son chemin chez chaque échevin, et le fait d’avoir été impliqué durant 6 ans (2004-2010) dans un partenariat nord-sud avec le Sénégal a certainement préparé le terrain. À partir de là, l’ADL s’est associée au programme et a pris la peine de rédiger le dossier d’admission. Ce dossier devait correspondre aux 6 critères suivants :

  1. Autorité communale
    Le Conseil communal vote une résolution en faveur du commerce équitable dans laquelle il signifie la participation de la commune à la campagne et il engage l’administration communale à consommer du café et au moins un autre produit équitable, tant pour ses besoins internes que pour les événements qu’elle organise à destination du public.
  2. Commerces et Horeca
    Des commerces et établissements Horeca installés sur le territoire de la commune proposent au moins deux produits issus du commerce équitable à leur clientèle et rendent visible leur participation à la campagne.
  3. Entreprises, organisations et écoles
    Des entreprises, des institutions, des organisations, des associations et des écoles de la commune proposent au moins deux produits équitables de façon régulière à leurs travailleurs, leur public ou leurs élèves. Le nombre de chaque type d’acteur engagé doit être représentatif de la taille de la commune ; au minimum une entreprise, une association et une école par commune doivent participer.
  4. Communication et sensibilisation
    La commune communique régulièrement auprès des médias locaux et via ses propres canaux sur sa participation à la campagne. Elle organise au moins une action de sensibilisation annuelle sur le commerce équitable à destination du grand public.
  5. Comité de pilotage
    Un comité de pilotage diversifié et représentatif des acteurs locaux est mis en place. Ce comité prend et coordonne les initiatives nécessaires pour l’avancement de la campagne ; il assure l’engagement de la commune dans la durée et la mène à l’obtention du titre.
  6. Produits agricoles locaux et durables
    Parce que les agriculteurs de chez nous sont également à la merci des pressions financières des marchés internationaux, la commune soutient une nouvelle initiative en faveur de la consommation de produits agricoles locaux et durables. L’initiative est permanente ou renouvelée au minimum annuellement s’il s’agit d’un événement. Elle doit être médiatisée. À Durbuy, l’initiative Li Terroir, site de produits locaux en ligne sur Durbuy et sa région, en témoigne largement.

Projets menés à Durbuy

C'est en fonction des moyens financiers reçus dans le cadre des appels à projets ENABEL que nous menons régulièrement des actions dans le cadre de la Semaine du Commerce Équitable.

  • 2022 : Pièce de théâtre "Le Commerce équitable, c'est quoi cette arnaque ?" + burger 100% local
  • 2021 : Menus équitables avec le public de la Maison Source
  • 2019 : Petit déjeuner équitable pour le personnel de l'Administration communale
  • 2017 : Marché des producteurs locaux et équitables
  • 2016 : Menu 100% terroir et équitable
  • 2015 : Menu 100% terroir et équitable
  • 2012 : Salon des produits locaux et équitables

Liens utiles